5 bonnes raisons d’aller à Orizaba
Située à mi-chemin entre la ville de Mexico et le port de Veracruz sur le golfe du Mexique, la ville d’Orizaba est logée dans un écrin de hautes montagnes verdoyantes évoquant le Pain de Sucre ou le Corcovado à Rio de Janeiro. Grâce à une eau abondante et au chemin de fer se frayant un chemin à travers la Sierra Madre orientale, les industries textiles et brassicole s’y sont développées dès le 19e siècle. C’est à Orizaba qu’est née la marque de bière Dos Equis (XX), entre autres.
Si vous êtes sur la route du Sud, que ce soit en véhicule récréatif ou en autocar, voici cinq bonnes raisons de prolonger votre escale à Orizaba et d’en faire une destination à part entière.
1. Le « Pico »
Le Pico de Orizaba (Citlaltépetl) est un volcan culminant à plus de 5600 mètres au dessus du niveau de la mer, ce qui en fait le troisième sommet le plus élevé d’Amérique du Nord, après les monts Denali (Alaska) et McKinley (Yukon). Bien connu des alpinistes, il est tout de même accessible aux randonneurs moins expérimentés. L’ascension en véhicule 4 x 4 vous donnera l’occasion d’observer une magnifique succession de paysages agricoles, forestiers et rocheux. À la limite de la voie carrossable, l’ascension peut se poursuivre à pied jusqu’au refuge des alpinistes situé à 4700 mètres d’altitude. Il est recommandé de réserver vos places auprès d’une compagnie accréditée respectant les mesures environnementales et observant à la lettre les nombreuses pauses d’acclimatation de 15 à 30 minutes permettant de poursuivre l’expédition sans avoir la nausée.
À partir du refuge, le sommet est accessible en 4 à 8 heures de marche dans une couche de neige plus ou moins épaisse. Par précaution, il vaut mieux passer la nuit en altitude et de faire cette ascension en matinée avant que le sommet ne soit englouti par le blizzard.
À l’entrée du parc national, un autel a été érigé en l’honneur du chien sauveteur Citla, ayant ramené dans le droit chemin plusieurs randonneurs désorientés par le changement brusque de conditions climatiques. Avec un peu de chance, le chemin du retour permet d’apercevoir le Popocatépetl et toute la vallée de Puebla, ainsi que le Grand télescope millimétrique situé sur le sommet voisin.
2. Le bain d’eau de source
Pour rompre avec la chaleur étouffante, rien de mieux qu’une saucette dans l’eau glacée de l’Ojo de Agua. Il s’agit d’une piscine de dimension olympique, aménagée en harnachant un torrent tout droit sorti de la montagne. Située dans la commune d’Ixtaczoquitlán, cet ensemble comprend également des cafés, des restaurants et des jeux aquatiques pour enfants où la température de l’eau sera assurément plus élevée que celle du bassin principal!
3. Les activités familiales
Pour stimuler des enfants ennuyés par de longues heures de route, vous pouvez également vous rendre au Poliforum Mier y Pesado, ancien hospice transformé en musée dédiée à l’imaginaire de l’auteur-compositeur Francisco Gabilondo Soler, créateur du personnage Cri-Cri. Dans la même veine, le centre-ville abrite le Musée des contes et légendes présentant de nombreuses installations et figurines à caractère fantastique.
Dans un ravin en contrebas du Palacio Municipal, vous trouverez deux attractions de nature à plaire aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Un téléphérique mène les touristes à un sommet permettant d’observer toute la ville en un coup d’oeil. Ce ravin est aussi le point de départ du jardin zoologique longeant la rivière Orizaba (Paseo del Río). En plus de singes, de cervidés et de jaguars, vous y apercevrez l’hippopotame Tyson, possiblement échappé de la collection personnelle d’un baron de la drogue avant d’être secouru par les services de la faune!
4. Le Palacio de Hierro
Tout près de la cathédrale se dresse un élégant édifice administratif de style art nouveau, importé en pièces détachées depuis Anvers en Belgique. Ce «palais de fer» constitué de tôle gaufrée, de fer forgé et de centaines de milliers de boulons abrite un musée archéologique, un musée scientifique, un musée de la bière et l’un des plus élégants cafés de la ville. Ses planchers de céramique et ses fenêtres de bois lui confèrent une chaleur contrastant joliment avec l’aspect froid du métal.
5. La propreté
Orizaba est l’une des municipalités les mieux administrées au Mexique. Elle se targue d’être l’une des villes les plus propres de toute l’Amérique latine. Cette prétention n’a rien d’exagéré : il n’y aucun papier, aucun mégot et aucun nid de poule en vue! Jouissant d’un niveau de vie élevé et d’un haut degré de sécurité par rapport au reste du pays, cette «petite Suisse» a de quoi rassurer les touristes refroidis par la pandémie de Covid-19. (À noter que le Mexique n’exige aucun test PCR ni preuve de vaccination à l’arrivée à l’aéroport au moment d’écrire ces lignes.)
Et Córdoba?
Ville de taille comparable située à 30 minutes d’Orizaba (que ce soit en auto ou en transport en commun), Córdoba est associée au traité qui allait mener à l’indépendance du Mexique. Vous pourrez y manger sous les élégantes arcades du Café Parroquia de la Casa Zevallos – l’édifice même où fut signé ce document historique en 1821.
Le Zócalo (place centrale) est digne des plus belles villes coloniales du Mexique, mais le reste de la ville est sans grand intérêt architectural. On y retrouve cependant une vaste zone commerciale où vous pourrez faire toutes sortes d’achats pratiques avant de poursuivre votre route vers le Chiapas, Campeche ou le Yucatán.
En cas de pleine occupation à Orizaba, il est possible de se rabattre sur l’offre hôtelière abondante de Córdoba. Et après une longue journée de découvertes, vous pourrez étancher votre soif dans une microbrasserie de calibre mondial nommée Las Amarguitas.